23 janv. 2015

'Life Is Beautiful' - Aujourd'hui, j'aime la vie.


         La vie est vraiment drôle parfois. Souvent même. Tout le temps. Et surtout si imprévisible. Un jour tout va bien, le lendemain tout va mal. Un jour le monde s'unit et s'aime, le lendemain le monde se divise. Un jour on pleure, le lendemain on rit. Un jour on aime la vie, le lendemain on veut la quitter. 

 
         


          Je parle en jour, mais il en est de même avec les années, les mois, les heures, les minutes, les secondes. Pas besoin d'un laps de temps large pour passer d'une humeur à une autre, d'un souvenir à un autre, d'un événement à un autre ou que sais-je encore. Aujourd'hui je souris, il y a deux semaines je pleurais.

          Vous savez, mes années lycées n'étaient pas les plus belles. J'étais comme un poisson hors de l'eau. Rien de spécial ne s'est produit pourtant, je veux dire par là qu'il n'y a eu aucun drame ni véritable facteur provocant ce ressenti. Je n'arrivais simplement pas à trouver ma place. Je n'arrivais pas à oser, j'étais comme recroquevillée sous une pile d'imperfections. Je n'arrivais pas à être moi-même, pour la simple et bonne raison que je ne savais pas qui j'étais. Je me sentais triste sans motif, je simulais, et à force, je crois bien que je n'arrivais même plus à distinguer les moments où j'étais triste de ceux où j'étais heureuse. J'étais perdue. Et surtout mal, très mal dans ma peau. Je me souviens pleurer. Pas intensément, mais par petite dose. Petite goutte. Le soir. Souvent. Avoir comme des crises soudaines où la seule chose qui me calmait était de me frapper contre un mur. J'étais dépressive, je crois. 
          Mais à l'époque, je ne me rendais pas forcément compte de mon mal être. Cela faisait partie de mon quotidien, je n'y faisais presque plus attention. Comme je n'avais rien connu d'autre, je pensais que c'était normal, que j'allais toujours ressentir ça. Que je ne méritais pas le bonheur, car de toute façon il n'y en avait pas assez pour tout le monde sur cette Terre. J'étais comme bloquée dans cette bulle noire, tout en étant à l'aise et confortable à l'intérieur de celle-ci. J'aimais être déprimée en quelque sorte, car c'était bien plus facile que de se battre et se prendre en main. Je ne connaissais que ça, alors ça me réconfortait, d'une certaine manière. Je pensais que c'était ça ma vie. Etre moche, grosse et inutile. Et alors je me sentais nulle de ne pas apprécier ces années que tant considère comme les meilleures années de leur vie. Pourtant, j'avais un groupe d'amis, j'étais invitée aux soirées, je buvais, j'avais de bons résultats scolaires et je me forçais à participer. J'étais appréciée, dans l'ensemble. Je n'étais pas rejetée. Le matin, j'enfilais un sourire comme j'enfilais un jean. Parfois le sourire s'en allait au cours de la journée (pas mon jean, heureusement!). Mais parfois, la façade demeurait. Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais au final, je ne savais pas qui j'étais. J'étais quelqu'un de très silencieux, parfois parce-que je n'osais pas parler, souvent parce-que je n'avais rien à dire. J'écoutais. J'observais. Et je me sentais observée, jugée, moquée. Alors qu'au final, surement que non.

          Silencieuse, calme et discrète, je le suis encore. Trop à mon goût. Mais que voulez-vous, ce trait de caractère semble être encrée en moi. Je m'exprime beaucoup plus qu'avant, mais d'une façon générale, je n'ai pas de conversation, je n'y arrive pas, voilà tout. Je n'y peux rien, j'essaie pourtant, mais ça me conduit à raconter n'importe quoi. Je ne suis pas quelqu'un de bavard. Et entre raconter des conneries ou le silence, sachez que le silence ne me dérange pas le moins du monde. Souvent, je ne m'en rends même pas compte puisque je pars dans les pensées malgré moi, et le silence qui pourrait paraître gênant ne l'est alors que pour l'autre partie à la conversation.
            Bref, je ne sais pas vraiment où je veux en venir avec tout ça, j'ai à la fois des tonnes de mots, de phrases et d'idées à placer mais pas assez de neurones pour pouvoir organiser le tout. Ah oui voilà, je crois avoir retrouvé le fil de ma pensée : je voulais tout simplement souligner le fait que mon caractère et ma personnalité sont les mêmes aujourd'hui qu'ils ne l'étaient trois ans auparavant au lycée. Je suis toujours cette petite fille enrobée à la bouille enfantine, à l'élocution peu claire en public et aux joues rouges au moindre malaise. Je suis toujours cette touffe de bouclettes discrète, introvertie et trop calme pour la vie étudiante. Je suis toujours moi. Seulement maintenant je sais qui c'est, ce "moi". Je sais qui je suis, je me connais, à peu près du moins. J'ai appris à me connaitre, mais surtout, j'ai appris à m'accepter. J'ai appris à porter mes couilles à deux mains (une amie m'a un jour sortie cette expression que j'adore!) et à parler, m'exprimer, m'affirmer. J'ai encore d'énormes progrès à faire, mais quand je regarde d'où je suis partie, je me dis que le plus dur est derrière moi. Je m'accepte plus ou moins comme je suis, je me dis que si je ne m'aime pas, qui le fera? Et surtout que mon corps, ma tête et mon caractère,  je les aurai toute ma vie, alors autant commencer à les apprécier le plus tôt possible.











          J'ai longtemps cru que je n'avais pas le droit au bonheur, que cette supériorité dans les nuages m'avait pointée dès la naissance en disant "Cette petite ne devra pas connaitre le bonheur". Bizarre comme façon de penser, débile même. Aujourd'hui je suis de celle qui pense que le bonheur se mérite, qu'il ne se mesure pas à la profondeur du canapé ni au nombre de zéros sur le compte bancaire, mais à la pronfondeur des relations que l'on tissent et  au nombre de pas que l'on fait, au nombre de personnes que l'on rencontre et au nombre de challenges que l'on se lance
          De la même façon, le bonheur est partout autour de nous.Je me surprends à sourire toute seule parce-que ma playlist qui défile en mode aléatoire joue une de mes chansons préférées. Je me surprends à sourire en apercevant un petit chien adorable vêtu d'un manteau rose. Je souris de plus belle en remarquant que son maître est un jeune à casquette et baggy. Je me surprends à sourire en touchant une peluche douce dans un magasin. Je me surprends à sourire en regardant la couleur du ciel. Je me surprends à sourire en pensant à mes amis. Je me surprends à sourire en entendant la pluie sur mon velux. Je me surprends à sourire en recevant une carte postale. Je me surprends à sourire en lisant une citation qui me correspond. Je me surprends à sourire en pensant à mes projets. Je me surprends à sourire en voyant l'heure affichée 11h11. Je me surprends à sourire en allant me coucher dans des draps propres. Je me surprends à sourire en enfilant des chaussettes en laine. Et le plus important de tout : je me surprends à sourire en pensant à ma vie. Et ça, c'est une chose que j'aurais eu du mal à croire au lycée. Que ma vie pouvait être réellement source de joie, de rire, de bien être et de bonne heure.  Oui, rien est acquis d'avance, tout change. Ma vie ne se résume donc pas à être moche, grosse et inutile. 
          Il y a deux semaines, j'étais anéantie, en pleure suite à ma terrible semaine de partiels et les catastrophes qui s’enchaînaient matière après matière. Anéantie par moi-même qui ne révisait que la veille pour le lendemain. Anéantie par mon incapacité à me concentrer plus de 7 min. Mais également anéantie par les événements qui se sont produits en France. Anéantis par ce que je pouvais lire sur les réseaux sociaux. J'étais totalement déprimée, additionnant les crises de larmes et d'auto-insulte.
           Puis il y a une semaine, j'ai fait un virage émotionnel à 180 degrés, puisque, si vous me suivez sur instagram, vous savez que sept jours auparavant je me trouvais en vacances à Barcelone (prochain post à ce sujet, soon). J'étais en Espagne, au soleil, sous 16°, au bord de la mer, avec deux amies de la fac. J'étais au paradis. Je planais. C'était le bonheur à l'état pur. Chaque jour, chaque minute, chaque seconde était parfaite. A ce moment là je ne pouvais m’empêcher de remercier le ciel de me donner la chance et l'opportunité de voyager, d'étudier, d'avoir des amis, de profiter au maximum de chaque petite étincelle que la vie me propose. J'étais heureuse. 
          Et je le suis toujours. Alors je me dois de faire une boucle et de conclure en répétant ce que je disais plus haut : la vie est vraiment drôle parfois. Souvent même. Tout le temps. Et surtout si imprévisible. Un jour tout va bien, le lendemain tout va mal. Un jour le monde s'unit et s'aime, le lendemain le monde se divise. Un jour on pleure, le lendemain on rit. Un jour on aime la vie, le lendemain on veut la quitter. 
          Aujourd'hui j'aime la vie, et j'avais envie de l'écrire, car je le fais trop souvent lorsque je pense le contraire.


          Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ce soir, pourquoi je raconte ma vie et me mets à nu tout à coup, peut-être est-ce pour montrer à certains qui passeraient par là qu'il existe une lumière après la pénombre, que tout le monde y a droit et que ça vaut amplement le coup d'attendre.
Je vous laisse méditer et vous souhaite de passer un excellent week-end glacé !
N'oubliez pas de sourire, même en façade, c'est important. xx

7 janv. 2015

'Mad World' - #JeSuisCharlie




        Des frissons dans tout le corps et une soudaine envie de vomir. Voilà mes premières réactions en apprenant la tragique nouvelle ce midi. Puis des jurons me sont venus à l'esprit. Beaucoup de questions. De la haine. Du dégoût. De l'incompréhension. De la peur. Je suis désorientée. Je suis abasourdie. Abattue. Le monde se dégrade. La société se dégrade. Ma fois en la bonté de l'être humain se dégrade. Je n'ose même pas développer et mettre à plat mes pensées. J'ai trop mal. J'y arrive pas. J'ose pas, en fait. J'ai juste peur. Peur de l'avenir de la société internationale, peur du devenir des modèles et symboles républicains, peur de l'ampleur de la radicalisation, peur des conséquences de ces événements, peur de la division de la France, peur des réactions à chaud de certains mal-éduqués, peur de la division du monde. J'aimerai être pleine d'espoir suite à la vague de mobilisation nationale et de soutien internationale, mais que voulez-vous, j'ai peur. Et ça ne me plait pas du tout d'avoir peur.



        Je ne savais pas que rire et dessiner était dangereux. L'expression passe par l'art, le dessin, l'écriture, l'humour, le rassemblement. Et jamais on ne nous enlèvera cette capacité. Jamais. Nous sommes et demeureront libres de nos actes et pensées. Nous sommes libres de nous exprimer. Nous sommes Charlie.










Extrême et intense pensée envers les proches des victimes. 
Ils sont partis, mais vivrons à jamais à travers la mémoire de ce jour noir.

"Ils voulaient tuer Charlie. Ils viennent de le rendre immortel."

1 janv. 2015

'It's A New Day' - Bonne année, ca veut dire quoi?

"Bonne année ! Bonne année !! Bonne année, bonne santé !"

         Entendre ces mots à longueur de journée, ça m'amuse au début, ça me réjouit, même, de voir les français si extravertis, ouverts, amicaux et joyeux. Chaque début janvier, on souhaite la bonne année aussi bien à ses proches qu'à des inconnus et c'est une période conviviale, joviale et pleine d'espoir. Mais à force de répéter ces mots, ils perdent de leur sens, vous ne trouvez pas ? 'Bonne année' devient une expression des plus banales, que l'on sort machinalement à toutes nouvelles personnes rencontrées. Ne remarquez vous pas qu'au fur et à mesure que l'on entend ces deux mots, on n'y fait même plus attention. Pire, à force, nous le disons mécaniquement, tels des automates. "Bonne année". On le dit à notre caissière, comme on lui répond machinalement "merci, à vous aussi" après qu'elle nous ait souhaité une bonne journée. On le dit sans vraiment mesurer la portée de ces termes, sans vraiment réfléchir à ce que l'on dit finalement. "Bonne année", ça veut dire quoi au final? Ce duo de mots à le don de m'agacer tant il est dénaturé et dénudé de sens. Ce que je veux dire par là, c'est que je préfère un message concret, une vraie phrase, des mots trouvés par l'interlocuteur et prononcés parce-qu'il le pense. En outre, je préfère LARGEMENT recevoir un message personnalisé plusieurs jours après le nouvel an plutôt qu'un sms de bonne année à 00h02 le jour de l'an. Les sms et les messages groupés ont tellement banalisé et rendu les voeux de la nouvelle année vide de sens. Appeler, écriver, skyper quoi ! Soit dit en passant, vous pouvez  découvrir ce que je VOUS souhaite pour cette année 2015 dans cet article. Mon souhait ultime est que vous soyez épanouie et que vos yeux pétillent.

          Et j'espère par ailleurs que vous avez passez un excellent réveillon, que vous le fêtiez en famille, entre amis ou dans votre lit. Personnellement, j'étais simplement avec une de mes meilleures amies (les autres étant en Erasmus ou avec leurs copains...) et nous avons dîner en tête à tête chez elle avant de sortir dans les rues de Rennes puis d'aller en boite. Une soirée toute simple mais très drôle et réussie ! (J'ai encore mal aux pieds tellement j'ai dansé.)

          Pour en revenir aux voeux, il y a quelques jours de ça, ma cousine m'a écrit un petit mot, tout simple, très court, mais qui m'a énormément émue tant il paraissait sincère et venir de son coeur. Et par dessus tout, ce qu'elle y met est extrêmement réaliste et je pense sincèrement que je vais m'appuyer sur ce message pour construire mon année. Oser. Ce verbe sera mon mot de l'année je pense. Il faut oser. A croire qu'elle me connait bien, car il y a tant de choses que je n'ose pas. Cette année c'est mon année, et je vais oser.




           Comme chaque fin d'année, j'ai l'impression d'avoir manqué des choses et de ne pas avoir réellement donné le meilleur de moi même durant les 365 derniers jours. Comme chaque fin d'année, j'essaie de me souvenir de mes résolutions prises 12 mois auparavant, et comme chaque année, je ne m'en souviens pas. C'est pour dire avec quel déterminisme et énergie je m'oblige à m'améliorer... Mais comme à chaque début d'année, je me plis à la tradition et à l’excitation d'un nouveau départ. Une année ne serait pas nouvelle si elle ne s'accompagnait pas de résolutions. Bien entendue je sais très bien qu'on ne change pas en un soir et qu'un chiffre dans une date ne changera pas ma personnalité du tout au tout. Cependant j'aime me prendre au jeu et j'aime l'idée d'avoir le droit à un nouveau départ. Une page blanche qui n'attend qu'à être remplie. Alors pour ne pas me retrouver bête comme une guêpe dans 12 mois à me demander quelles résolutions j'avais prise, j'ai décidé de les écrire ici, car un bout de papier risquerait de se perdre et un carnet risquerait de s'oublier au fond de ma caisse à bordel.

Voici donc mes 8 résolutions de 2015 :

  1. Manger sain. M'alimenter sainement et prendre soin de mon corps
  2. Oser. En voilà un bien grand mot. J'entends principalement par là oser dans le sens m'affirmer, m'imposer, penser à moi et dire ce que je pense. Oser être moi et oser faire ce qui me semble être bon.
  3. Voyager. M'ouvrir, découvrir d'autres horizons, partir, parler d'autres langues, sortir de ma zone de confort, ressentir des émotions, avoir les yeux qui pétillent, être émerveillées, avoir des souvenirs pleins la tête. Dans deux semaines, je pars à Barcelone et dans quatre mois en Finlande. De plus, j'espère partir en Erasmus en septembre. Alors je pars confiante et je sais déja que cette troisième résolution sera tenue.
  4. Répondre aussitôt aux sms, aux lettres, aux messages facebook, whatsapp, snapchat et autres. Bref, me sociabiliser à l'écrit et ne pas me dire que je répondrai plus tard par pure flemme de le faire à l'instant présent.
  5. Tenir un tableau excel de mes recettes et dépenses. Une façon plus claire d'avoir un réelle suivit de mes dépenses et donc un moyen de les limiter également.
  6. Lire. J'allais dire "lire plus", mais au final, c'est lire tout court que j'ai besoin de faire, puisque je ne lis presque plus. Je sais pourtant tout les bénéfices qu'apporte la lecture, tant sur le plan de l'aisance dans la rédaction (ce qui me serait utile dans mes études) que sur le plan de la culture générale, de la formation de l'esprit et de l'ouverture. "A child who reads is an adult who thinks"
  7. Profiter de la beauté des petits moments. J'entends par là ne pas attendre un grand événement pour me sentir vivante mais profiter de chaque petit instant. Ne pas attendre un élément ou une personne pour changer ma vie, car c'est la meilleure façon de voir ma vie me passer sous mon nez, justement.
  8. M'aimer un peu plus. J'ai déjà fait énormément de progrès durant les deux dernières années, je sais que quitter le lycée et partir en Irlande m'a fait un bien fou pour me développer seule et savoir qui je suis. Cela dit, la guerre n'est pas encore gagner et j'ai encore besoin d'un gros coups de pieds aux fesses et de quelques temps supplémentaire pour apprendre à pleinement m'accepter. (je compte en l'occurence sur la résolution 1 et 2 pour m'aider à tenir celle-ci). ... M'aimer, et pourquoi pas être aimée également? Oui, c'est la célibataire endurcie qui sommeille en moi qui parle là, car j'ai beau jouer la fille indépendante, introvertie et satisfaite avec son internet et ses doudous, en réalité je commence sérieusement à avoir envie d'autres choses et surtout à avoir peur de finir vieille fille (bon ok, je n'ai pas encore la vingtaine, mais quand même, j'y pense et ça me fait peur!)




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Minute Titre: William James Adams, Jr., plus connu sous son nom de scène Will.I.am est un DJ, auteur-compositeur, rappeur, musicien et producteur américain membre du groupe The Black Eyed Peas et également artiste solo depuis quelques années. Il a notamment interprété This Is Love, That Power et Scream & Shout en featuring avec d'autres artistes comme Justin Bieber et Britney Spears. Concernant It's A New Day, il s'agit d'une chanson qu'il a écrit le soir de l’élection de Barack Obama à chaud sous le coup de l'émotion.