29 oct. 2014

'Not Afraid'


       

Peur - La comprendre et l'affronter




        En cette période d'Halloween et d'histoires de clowns à faire dormir debout, j'avais envie de parler de cette sensation aussi étrange qu'est la peur. Probablement l'une des émotions les plus anciennes du monde animal. Et comme toute émotion, la peur est difficilement palpable, et surtout quasiment impossible à cerner scientifiquement. Cela n'empêcha pas Charles Darwin de la décrire ainsi dans L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux :


« La peur est souvent précédée de l'étonnement, dont elle est proche, car les deux mènent à une excitation des sens de la vue et de l'ouïe. Dans les deux cas les yeux et la bouche sont grand ouverts. L'homme effrayé commence par se figer comme une statue, immobile et sans respirer, ou s'accroupit comme instinctivement pour échapper au regard d'autrui. Le cœur bat violemment, et palpite ou bat contre les côtes... La peau est très affectée par une grande peur, nous le voyons dans la façon formidable dont elle sécrète immédiatement de la transpiration... Les poils sur la peau se dressent; et les muscles superficiels frissonnent. Du fait du changement de rythme cardiaque, la respiration est accélérée. Les glandes salivaires agissent de façon imparfaite ; la bouche devient sèche, est souvent ouverte et fermée. »

          Au vue de cette déclaration, force est de constater que ces manifestations sont multiples : tremblement, accélération du rythme cardiaque, hérissement des poils, paralysie, pâlissement du visage, écarquillement des yeux, élocution d'un cri... Mais outre ces actes incontrôlables et soudains, la peur reste mystérieuse et irrationnelle. Alors qu'il est facile de prévoir les réactions qu'elle engendre, les agents provocateurs de la peur n'en restent pas moins aléatoires, imprévisibles et surtout subjectifs. En effet, on a tous peur de quelque chose : un animal, une activité, une sensation, un phénomène de la vie, un phénomène naturel, une personne...(why not? J'ai bien peur de mon ancienne chargée de TD, moi!). Nous éprouvons tous des peurs. Qu'elles soient conscientes ou inconscientes, à la surface ou bien enfouies en nous, déjà découvertes ou encore à découvrir... Tous. 
          Pour autant, nous n'avons pas tous peur de la même chose : quand certains s'affolent à la vue d'une araignée, d'autres les élèvent comme animal de compagnie. Quand certains sont fringants de sensations fortes et attractions en tout genre dans les parcs à thème, d'autres se font un plaisir de garder les sacs et prendre des photos. J'en viens alors à me poser la question du facteur provocateur de la peur, autrement dit de l'élément ou de l'aléa qui fait que l'on a peur. Est-ce un facteur exclusivement interne et propre à chacun ? Ou est-ce un facteur externe, mais perçu différemment selon le récepteur ? De plus, cette perception de l'élément provocant la peur est-elle prédéfinie ? Peut-on prévoir la peur selon notre vécu, notre histoire, notre famille, notre enfance, notre éducation, notre environnement...? Ou bien tout cela était-il déjà déterminé au moment de notre création? Je m'y perds et je vous ai probablement perdu... Je mets donc un terme à ma réflexion car si je commence à empiéter sur le terrain de la prédestination, des pages et des pages d'écriture seront pleines sans qu'aucune réponse ne puisse être apportée. Je vais donc m'abstenir et partir du principe que la peur reste une sensation archaïque et encore mystérieuse.


          Par ailleurs, il existe des peurs concrètes, mais également des peurs abstraites comme les angoisses, les crises de paniques ou la peur de l'avenir. Il y a quelques mois de ça, j'ai lu le livre de Sheryl Sandberg, En avant toutes. (J'en parle d'ailleurs dans un article sur la place des femmes). Dès le premier chapitre, elle pose une question qui m'a de suite interpellée et poussée à la réflexion : Que feriez-vous si vous n'aviez pas peur ? La peur se manifeste de différentes manières et est un terme si général, qui englobe tellement de sentiments, en y réfléchissant. En vue de la thématique de son livre, j'ai supposé qu'il étant question ici de la peur de l'échec, la peur du regard des autres, la peur de l'avenir, la peur de la déception, la peur de regretter, la peur de tout perdre, la peur de l'insatisfaction, la peur de la culpabilité...
Je me suis donc obligée à lister sept actions que je m'empêche de faire par peur :
  1. M’engager vers une carrière d'avocate internationale ou de magistrate 
  2. Me faire tatouer 
  3. Sauter en parachute 
  4. Dire ce que je pense intérieurement
  5. Réserver à la dernière minute un billet d'avion sans retour vers l'étranger 
  6. Passer mon permis moto
  7. Hurler le plus fort possible du haut d'une colline/montagne/falaise 


"Aucun être humain ne peut supporter une terreur continuelle : la peur se retire finalement au second plan de l’esprit ; on l’accepte, on la met en, place et on n’en veut plus entendre parler." — H.G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908 

          En effet, certaines peurs, qui occupent une place prépondérante à un certain moment de vie, s'atténuent peu à peu au fil du temps. Parfois pour laisser place à d'autres, parfois pour laisser place à l'apaisement. L'élément qui a provoqué la peur à un instant t est toujours présent, seulement notre cerveau s'y est habitué. Cette peur primordiale devient secondaire. 

          Parallèlement, outre l'atténuation et l'acceptation passive de la peur, c'est la confrontation et l'affrontement qui reste le moyen le plus efficace pour s'en débarrasser. J'irai même jusqu'à dire que les peurs sont faites pour être surmontées. En effet, beaucoup de thérapeutes vous diront qu'il suffit souvent de surmonter sa peur une fois pour la faire disparaître définitivement. C'est ainsi que l'on grandi et se forge un caractère, tout en accroissant sa dignité et son courage. De même, nous gagnions en confiance et en maturité d'esprit. La preuve de cette affirmation réside en effet dans l'illustration banale d'un enfant et de ses parents, puisque l'enfant est doté de plus de peurs que son parent. Un enfant est en effet beaucoup plus craintif qu'un adulte, et c'est parce-que ce dernier a affronté le noir à plusieurs reprises qu'il en est ressorti plus fort et délivré de cette crainte à l'âge adulte.


          Sur ces bonnes paroles, je ne peux que m'auto-encourager à faire disparaître mes peurs. Autrement dit à les affronter. Mais comme pour tout ; c'est bien plus facile à dire qu'à faire ! Et vous, si vous deviez lister vos peurs ou les actions que vous vous refusez de faire par peur, qu'est-ce que cela donnera? Une longue liste ou bien une toute petite? Quelle(s) peur(s) avez-vous déjà affrontée(s) ?
Bonne fin de vacances, et n'oubliez pas de sourire xx





19 oct. 2014

'The Ballad Of Mona Lisa'



Le temps d'un automne - Samedi à Paris


Le soleil automnale m'a fait sortir la tête de mes bouquins.... pour aller à la librairie Gibert Jeune, au coeur de Paris, acheter d'autres bouquins d'occasions ! 
Quitte à se déplacer pour garnir sa bibliothèque de livre de cours, autant en profiter pour se balader au gré de ses envies, s'égarer et se laisser porter par ses jambes & le son de ses écouteurs. Pas le temps de blablater, je vous laisse avec quelques photos, prise à la volée, de la capitale :



Spotted : la Dame de fer !


Spotted : Notre Dame !



Jardin du Luxembourg






Pause lecture ; feuilletage de mes nouveaux livres







Comme un sentiment de compassion pour cette feuille coincée..

Pause Starbucks (Pumpkin Spice Latte, une merveille!)







Arche de la Défense



Mes achats de la journée : les trois du milieu.

PS : J'ai également vendu deux livres de droit de l'an dernier... et j'ai pu récupérer SEULEMENT 12€ pour les deux. 12€ pour deux livres achetés 30€ pièce, comprenez ma frustration et mon énervement sur le moment. Je ne referai pas l'erreur deux fois, l'année prochaine ça sera vente sur leboncoin !


Maintenant je suis curieuse, qu'avez-vous fait en ce week-end inhabituellement chaud et ensoleillé du mois d'Octobre ? Etes-vous en vacances, ou comme moi, avez encore une semaine à tenir?
Bon dimanche, et n'oubliez pas de sourire par ce beau temps xx



Minute Titre : Panic! At The Disco est un groupe de pop américain, originaire de Las Vegas. Il est cependant difficile de les cataloguer, puisque leur musique s'apparente plus à un beau mélange entre du rock, de la pop et de l'électro, parfois même de la dance. Ils sont notamment connus pour leur titre 'Nine in the afternoon' et je vous conseille d'aller écouter Ready To Go et Gospel !

10 oct. 2014

'The Story Of The Impossible'

Je suis perdue, je suis foutue.


Référence à l'avocat héro de 'Suits',




Après une semaine et demi sans signe de vie, je reviens avec un article un peu spécial. Cet article n'est ni un rebondissement sur l'actualité, ni même mon opinion sur un sujet quelconque ou une invitation à débattre. Ce n'est pas non plus un résumé d'une de mes sorties ou une playlist mensuelle. De même, il ne s'agit ni d'un avis cinématographique, ni d'une recommandation littéraire... 






Non, cet article n'a en réalité aucun but. A part, peut-être, me libérer de mes idées noires et de mes pensées négatives et pessimistes. Mettre des mots sur le brouhaha qui occupe ma tête. Extérioriser ma pensée afin qu'elle ne me hante plus. Des idées de posts sympathiques, jovials et enrichissants, j'en ai pourtant - là n'est pas le problème ! Mais voyez-vous, j'ai envie de laisser mon côté pessimiste prendre le dessus pour une fois. J'ai envie de faire tomber le masque. D'arrêter de faire semblant. D'arrêter de mentir et de mentir à moi-même. Et puis merde, j'ai envie de me plaindre quoi ! Je le fais si rarement... Parce-qu'entre nous, se forcer à être heureux, souriant et excitée par la vie c'est bien plus fatiguant que s'autoriser à être malheureux. Fatiguant n'est peut-être pas le mot. Mais en tout cas être un peu déprimée s'avère être beaucoup plus facile qu'être heureux. Alors en ce moment, je me laisse aller, j'arrête de me battre avec l'ange assis sur mon épaule droite et autorise le démon de gauche à s'exprimer. Pire même, je l'autorise à avoir une emprise sur ma vision des choses et à affecter mon moral.



Pour la première fois depuis longtemps, je me dit que je n’y arriverai pas. Que c’est impossible, que c’est trop dur, que c'est insurmontable. Pour la première fois depuis longtemps, j’en suis venue à la conclusion que rien ne rendrait cette étape plus abordable. Que n’importe quel chemin entrepris mènera forcément à l’échec. Que quelle que soit la solution choisie, le résultat sera le même. L'échec. J’aurai beau utiliser une méthode plutôt qu’une autre, au bout du compte ça ne fonctionnera pas. Pour la première fois depuis longtemps j’ai compris que donner mon maximum ne servirait à rien. Je n’y arriverai pas. Jamais la réussite ne sera le mot de la fin de ce chapitre. Pour la première fois depuis longtemps j’ai réalisé que c’en était trop pour moi, que j’allais échouer et que je n’y pouvais rien. 
Les chances que je réussisse mes projets ; que je passe en 3e année de droit, que j'étudie dans une bonne fac à l'étranger, que j’obtienne ma licence, que je sois prise dans un bon master et devienne une juriste ou même - soyons fous - avocate internationale, que je voyage à travers le monde, que je combatte l'injustice, que je me marie à un charmant british, que nos enfants soient beaux et polis, ... sont si infimes qu’elles en deviennent nulles. Je suis perdue. Je suis foutue. Pour la première fois depuis longtemps lorsque j'imagine mon avenir, je visualise un mur bétonné, gris foncé, haut de 937 516 492 mètres et protégés par une armée de véhicules blindés. Non pas que je vivais dans le monde des bisounours avant, seulement malgré les difficultés rencontrées et la connaissance des futures, j'avais foi en mon avenir mais surtout j'avais foi en moi. C'est étrange, pourtant je n'ai aucune estime de moi et je suis aussi confiante qu'une oisillon sortant de son nid pour la première fois. Je n'ai jamais eu confiance en moi, certes, mais jamais ça n'avait atteint ce stade là. Jamais je n'ai été aussi dépitée. Je sature, et je me retiens de "pète un câble" je crois. A moins que ça ne soit ce qui est déjà en train de se passer.



Aujourd'hui, je suis épuisée. Épuisée par mon rhume, ma toux et mon mal de gorge, mais également épuisée par le travail à fournir, les rédactions qui s’enchaînent les unes à la suite des autres, les cours d'amphi à taper, comprendre et exploiter, les lectures juridiques à analyser, les réveils trop matinaux, les couchers trop tardifs... Et puis tout simplement fatiguée par les gens, par le bruit de la foule, par le simple fait d'avoir une conversation. Mais par dessus tout, je suis fatiguée par moi même. Je m'en veux d'être pessimiste, je m'en veux d'en avoir raz-le-bol, je m'en veux de ne pas être assez combative, je m'en veux de ne pas réussir. Et je ris de ma connerie, car c'est entre deux quintes de toux et depuis la bibliothèque universitaire que je vous écris, au lieu de me concentrer sur la rédaction de ma dizaine de fiches d'arrêts et de mon cas pratique de droit des contrats, de me pencher sur ma dissertation en droit administratif, mon "case brief"de droit américain, mon exposé en finances publiques et j'en passe... Le repos en langage des juristes, je crois bien qu'ils ne le connaissent pas. Pourtant, moi j'en aurais bien besoin. 

Pour généraliser, je suis fatiguée de me battre en permanence avec le monde, mais surtout de me battre avec moi-même. Je suis mon pire cauchemar, moi seule suis le maître de mes actes, de mes paroles et de mon corps. Ma pensée s'avère être le seul élément sur lequel je n’ai aucun contrôle. Mais alors absolument aucun. Il en y a un de ces foutoirs dans ma tête. Et je m'en veux tellement d'avoir ces pensées négatives, et sordides, au fond. Car une petite partie de moi - le petit ange qui fait de la résistance à ma droite, sûrement - sait qu'il y a une issue à ce tunnel et qu'il suffit de creuser un peu plus longtemps et un peu plus fort pour trouver la lumière. Donner le meilleur de moi-même ne sert à rien, non. Il faut en revanche que je me surpasse pour y arriver. Et étrangement, la simple idée de surmonter mes capacités et de tout donner me fait peur, m'effraie même. Car si malgré tout ça, l'issue restait un échec ? Pour la première fois depuis longtemps, j'ai peur de l'échec et des conséquences que cela engendrera. J'ai peur de ne pas être à la hauteur, mais l'ai-je été un jour ?


Pfff. Je regrette déjà avoir mis en ligne un article si peu valorisateur, si vide de sens et probablement incohérent. 
Le temps que je termine mon arrêt, fasse mes courses et  rentre chez moi, j'aurai peut-être songer à le retirer.

1 oct. 2014

'October song'

Playlist nuit paisible et réveil difficile

October song - Amy Whinehouse



          Je vous retrouve, en ce premier jour d'Octobre, pour parler musique. Bien qu'il fasse beau et chaud, c'est tout de même l'automne, et qui dit 'automne' dit pulls, chocolat chaud et soirées bien emmitouflé(e) dans son lit, à écouter la pluie tomber à travers le velux, ou bien encore à se laisser bercer par notre musique avant de tomber dans les bras de Morphée. Comme je tiens à votre bonne humeur et à votre sommeil, je vous ai donc concocté une petite liste de dix chansons afin que les réveils et soirées de ce dixième mois de l'année vous soient plus agréables. Let's Go !


Le nouvel album "No Sound Without Silence" du groupe irlandais The Script est une tuerie du début à la fin,
mais mon attention se porte en ce moment tout particulièrement sur cette chanson, qui se veut très patriotique
(et comme vous le savez depuis cet articlel'Irlande et moi c'est une vraie histoire d'amour)


The Subways reviennent et je ne pouvais pas être plus heureuse !
Un retour très réussi qui plus est.


Un chanteur qu'une amie allemande m'a fait découvrir il y a deux ans
et dont j'apprécie énormément le travail et les chansons.
En voici une qui me met de bonne humeur chaque matin.


Cro apparaît toujours caché derrière ce masque


Un incontournable de Kings Of Leon.



Pour terminer avec la catégorie des chansons qui donnent la pêche, en voici une qui donne envie de se battre
et d'affronter la journée dès 7h26 du matin.
 Dès que j'écoute son dernier album, de toute façon,
j'ai envie de tout déchirer et de laisser personne me marcher sur les pieds!

____________


Préparez vous à pleurer et à bader...Mais de toute façon,
vous vous attendiez à quoi d'autres de la part de Damien Rice ?
Et oui, il est de retour !


Je vous ai déjà parlé du duo irlandais (encore!) dans mon précédent article playlist,
mais je ne pouvais m'empêcher d'en reparler ce mois-ci.
Deux talents associés à une chanteuse aussi talentueuse que Gabrielle Aplin, ça donne forcément des frissons !


Troye c'est ce jeune youtuber australien au visage d'ange, mais également à la voix d'ange !
Il a sorti en EP au printemps dernier, et cette chanson est de loin ma préférée.



Je me surprends à ré-écouter cette vieille chanson !
Mais elle me rappelle tellement de souvenirs, et est tellement belle,
que je ne m'en lasserai jamais je crois.



Même dans mes rêves les plus fous, jamais je n'aurais oser imaginer
 un duo Ed/Macklemore...et bien ils l'ont fait !
iHeart Festival regroupait en effet indéniablement tout les artistes en vogue du moment

Ed et Macklemore au iHeart Festival 2014







Et voilà, vous êtes parés pour affronter l'automne et ses journées/soirées maussades ! Ma playlist vous plait-elle? Je suis toujours à la recherche de nouvelle musique, donc faites moi part de vos coups de coeur du moment pleeeease ! Je pense par ailleurs faire un article de ce genre chaque premier jour du mois.
Sur ce bonne fin de semaine, et n'oubliez pas de sourire xx




*Minute Titre: Je ne pouvais pas trouver un titre de chanson plus adéquat ! Amy Jade Whinehouse était une auteur compositeur interprète britannique décédée des suites de son addiction à l'alcool en juillet 2011.Sa voix roque et sa chevelure était la marque de fabrique de cette chanteuse aux influences à la fois jazz, soul et blues.